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La pollution de l’eau est devenue l’une des préoccupations majeures au sein de notre société mais aussi à travers le monde. Médicaments, pesticides…

Qu’avalons-nous au juste en se servant un verre d’eau ?

Les activités humaines ont pour conséquence la pollution des eaux : cours d’eau bien-sûr, mais aussi nappes d’eau, les eaux saumâtres ou encore également eau de pluie, rosée, neige et glace polaire, tous ces milieux sont touchés par la présence de micro-organismes, de substances chimiques ou encore de déchets industriels.

 

Eau polluée

 

d’où vient-elle et quelles mesures pour la contrôler et réduire la menace qu’elle fait peser sur nous et notre environnement ? Quelles sont les principales sources de pollution de l’eau aujourd’hui ?

Les principales sources de pollutions de l’eau sont l’industrie (métaux lourds, PCB…), l’agriculture (pesticides, nitrates issus de déjections animales, etc.), les ménages (produits d’entretien et cosmétiques, hydrocarbures…) et la médecine (résidus médicamenteux).

À ces causes s’ajoutent aussi les déversements accidentels de produits toxiques dans le milieu naturel… Les impacts de la pollution de l’eau sur la santé sont aujourd’hui scientifiquement prouvés. Même à faibles doses, des perturbateurs endocriniens (médicaments, pesticides, rejets industriels) peuvent altérer la reproduction et le développement.

Par ailleurs, il ne faut pas isoler la problématique des médicaments de celle des autres polluants, et l’exposition combinée à plusieurs perturbateurs endocriniens (bisphénol A, phtalates, PCB, pesticides) agissant en synergie, pourrait avoir un effet significatif sur la santé humaine.

Enfin, l’impact des antibiotiques sur la prolifération de bactéries résistantes est également suspecté. Le réchauffement climatique aggrave-t-il la dégradation de la qualité de l’eau ? Le changement climatique, lui aussi, a des répercussions sur la qualité de l’eau , en particulier sur la pollution bactériologique ; les taux d’acidité des mers et océans ne cessent d’augmenter à cause des gaz à effets de serre, mais ce ne sont pas les seules manifestations !

Une augmentation de quelques degrés peut favoriser la prolifération d’amibes, de bactéries(comme vibrio), d’algues et phytoplancton toxiques, et la libération de toxines. Il y a moins d’eau disponible, donc des polluants plus concentrés. La quantité et la qualité de l’Alimentation en Eau Potable s’en voit dégradée, de même que la quantité de poissons et la qualité de la baignade. Le changement climatique contribue ainsi à intensifier les effets déjà avérés des polluants de l’eau.

Comme dans le cas de la qualité de l’air extérieur, les solutions sont entre les mains de nos décideurs politiques. Aujourd’hui, à la sortie des stations d’épuration, dans l’eau dite « potable », on relève des traces de pesticides, d’oestroprogestatifs, issus de l’urine des femmes prenant la pilule, des résidus d’antidépresseurs ou encore des produits anticancéreux. Ces derniers n’ont donc pas été éliminés par des stations d’épuration .

Les pouvoirs publics doivent prendre en compte la question des stations d’épuration. C’est un problème qui nécessite une vraie réflexion sur la façon dont nous traitons l’eau. Il faut penser nos normes en termes de durée d’exposition chronique et non plus en termes d’intoxications aïgues.

 

Faut-il avoir peur de l’eau du robinet ?

 

L’eau que nous consommons est traitée avant d’arriver à nos robinets. Les traces de micropolluants dans l’eau du robinet après les traitements pour la rendre potable mais hélas pas sans risque pour la santé. Depuis une dizaine d’années, pouvoirs publics et professionnels de l’eau ont pris en compte cette problématique sur la pollution des eaux et désormais tous les acteurs de l’eau s’impliquent pour mesurer précisément et évaluer l’influence des mélanges de micropolluants sur la santé mais aussi contrôler régulièrement la qualité et trouver de nouvelles solutions technologiques pour éviter ou nettoyer l’eau polluée.